Principalement produit en Asie, il existe une production française de riz en Camargue, où 18000 hectares sont cultivés, dont 1 200 de riz biologique. Cette région française est très propice à la culture du riz car soleil et mistral y sont très présents, ce dernier empêchant le développement des maladies.
Au cœur de ce terroir, Bernard Poujol a une parade pour éviter d’utiliser des pesticides contre les mauvaises herbes. En effet, sur ses parcelles préalablement inondées, il introduit, depuis 2011, plus de 200 canards qui auront la bonne idée de coloniser toute la surface de production de riz.
Cette méthode de culture ancestrale, qui associe l’élevage de canard à la riziculture, existe depuis des millénaires au Japon. Là-bas, on l’appelle Aigamo et ses avantages sont multiples :
– les canards désherbent les champs et mangent les nuisibles sans toucher à la plante du riz,
– leurs pattes oxygènent l’eau, stimulant ainsi la croissance de la plante,
– leurs excréments sont des engrais naturels.
Bernard est le seul producteur à avoir importé cette méthode en France. L’agriculture qu’il défend, c’est l’agriculture biologique, celle qui comprend la logique du vivant. Grâce à cette alternative naturelle contre l’utilisation des pesticides, les parcelles de riz parviennent à trouver un très bel équilibre : « L’homme devient l’organisateur du jardin, et pas le prédateur. Je suis très fier de produire du riz camarguais sans faire violence ni à l’environnement, ni aux animaux qu’on élève ! « , affirme Bernard POUJOL. Et techniquement cela fonctionne puisqu’il a un rendement de 4 tonnes de riz à l’hectare, soit l’équivalent des cultures conventionnelles ! Le lieu devient pour les générations futures un lieu de préservation de la nature, un écosystème qui se développe sans chimie.
