C’est à Saint-Lumine-de-Coutais, à 30 km de Nantes que nous rencontrons Joseph Gendronneau. Son métier ? Meunier et producteur de céréales. Cependant, Joseph n’a pas toujours exercé ce métier : il était auparavant agriculteur et produisait principalement des oeufs de cailles, de perdrix et de faisans. Toutefois, il y a 7 ans, il a souhaité participer à la réintroduction de la culture du sarrasin en France et prendre le virage de l’agriculture biologique.
La grande majorité des grains utilisés par Joseph, fondateur et associé avec sa fille, Sophie, sont récoltés par ses soins (sur ses 14 hectares de terres agricoles) ou peuvent provenir d’exploitations voisines : le blé, le sarrasin, le seigle, le maïs ou encore le petit épeautre et le grand épeautre proviennent du pays de Retz ou de Vendée*. Notre producteur nous révèle également être très exigeant sur l’origine des grains qu’il transforme : les importer d’Ukraine ou de Roumanie, où les conditions des travailleurs sont déplorables, n’est pas compatible avec sa vision du métier et de ses valeurs. Au Moulin de la Brosse, père et fille travaillent de manière traditionnelle. La mouture est réalisée par l’action mécanique d’une meule de pierre. Celle-ci permet d’écraser le blé à basse température. Le germe étant préservé, on obtient une farine plus fine, riche en vitamines et nutriments. Joseph, toujours en quête d’amélioration dans son process de fabrication, élabore 200 tonnes de farines par an.
Le Moulin, alimenté par panneaux photovoltaïques, enregistre une bilan énergétique positif à la fin de l’année.
Le saviez-vous ? Avec 1 tonnes de blé, il est possible de produire 775 kilos de farine.
*l’année 2018 ayant été catastrophique pour les céréaliers (pénurie de blé, de sarrasin, grand épeautre…), Joseph a dû changer son fusil d’épaule et se réunir avec des coopératives françaises afin d’avoir les quantités nécessaires pour poursuivre son activité.